Résumé de la prise de position d’Action patrimoine: L’Estérel: quelle leçons ?

La reconstruction d’un bien patrimonial pose de nombreux défis. Dans les sociétés occidentales en particulier, ce sujet divise les experts en conservation.

Il faut reconnaître que la reconstruction, dans certains contextes, s’est avérée être la bonne décision. Pensons au centre historique de Varsovie, reconstruit après la Seconde Guerre mondiale. Ce lieu est désormais inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Cependant, le succès d’une telle approche n’a pas toujours été au rendez-vous. À l’international, la tour Darahara, à Katmandou, a été reconstruite à la suite du tremblement de terre de 2015. Or, ce projet a soulevé de nombreuses critiques. Plus près de nous, à Québec, la saga du couvent des sœurs franciscaines missionnaires de Marie a aussi suscité la controverse. Ces projets de reconstruction nous amènent à réfléchir à l’authenticité des nouveaux édifices. Est-ce du patrimoine? L’absence de matériaux d’origine pose-t-elle problème? Faut-il reconstruire à l’identique? Si oui, comment respecter les normes de constructions actuelles?

Ces questions, et plusieurs autres, méritent d’être partagées dans le cadre de la discussion sur la reconstruction de l’ancien centre commercial du Domaine-de-l’Estérel. La démolition de ce bien patrimonial classé doit être l’occasion de réfléchir à l’importance de renforcer la Loi sur le patrimoine culturel.

Présentation de Félix Rousseau, agent avis et prises de position, responsable de la formation chez Action patrimoine.