Voyage architectural avec Docomomo Japon

Ce fut l’occasion découvrir plusieurs réalisations de Kenzo Tange : le monumental gymnase de la préfecture de Kagawa (1958) à Takamatsu et, dans la même ville, l’élégant immeuble de la préfecture de Kawaga (1960) et, à Kurashik, l’ancien hôtel de ville (1960), aujourd’hui musée municipal. Dans cette dernière cité, depuis les années 1930, la famille Öhara a joué un rôle important dans les domaines des arts et de l’architecture.

Au début du XX^e siècle, l’industriel Magosaburö Öhara (1880-1943) acquit de nombreuses oeuvres d’art occidentales sur les conseils du peintre Kojima Torajirō (1881–1929) formé en France et en Belgique. Pour abriter sa collection, Öhara fit construire un musée, un édifice néo-classique qui a été plusieurs fois agrandi depuis son inauguration en 1930. Aujourd’hui, avec l’hôtel international de Kurashik, ces édifices forment un ensemble des plus intéressant.

Dans la région de Takamatsu, nous avons encore visité le musée historique des îles Seto (1973) de l’architecte Tadoshi Yamamoto. À Sakaide, nous avons découvert un complexe résidentiel qui peut être rapproché d’Habitat 67, vu sa morphologie et son matériau de construction, le béton. Mais à la différence de l’ensemble montréalais, celui-ci est construit en pleine ville, où il occupe tout un quadrilatère, et il comprend une salle de spectacle et des commerces. Le tour s’est terminé avec la découverte de la maison expérimentale (1928) que l’architecte Koji Fujii se construisit à la périphérie de Kyoto.

Dans la foulée de l’inventaire de l’architecture du mouvement moderne qu’il a réalisé, Docomomo Japon remet des plaques commémoratives aux propriétaires des édifices sélectionnés. L’organisme a profité de la visite de Docomomo International à Kurashik pour en remettre une aux gestionnaires l’hôtel international de Kurashik (1963), conçu, tout comme l’agrandissement du musée datant de 1960, par l’architecte Shizutaro Urabe (1909-1991).

FVL-2014-10-06