Jean-Marie Roy (1925-2011)

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Jean-Marie Roy::© Photo : Société du patrimoine de Saint-Léon-de-Standon --- Jean-Marie Roy::© Photo : Société du patrimoine de Saint-Léon-de-Standon

Les réalisations de Jean-Marie Roy se distinguent par leur caractère novateur qui allie un souci de préservation du patrimoine à des considérations modernes.

Jean-Marie Roy, né à Saint-Léon-de-Standon le 8 mai 1925, est le fils de Romuald Roy et d’Adélia Bernard. De 1940 à 1947, il fait son cours classique au Collège de Lévis. En 1947, il s’inscrit à l’École des beaux-arts de Montréal en architecture et est diplômé en 1953. De l’automne 1953 à l’automne 1954, grâce à une bourse, il entreprend un voyage académique avec son épouse, lors duquel il travaille en atelier auprès de l’architecte Eugène Beaudoin rattaché à l’Université de Genève. À son retour, il s’installe à Québec où il complète sa cléricature auprès de l’architecture Henri Talbot. En 1955, il devient membre de l’A.A.P.Q. (auj. OAQ) puis ouvre son propre cabinet d’architecture en 1956. De 1961 à 1964, il occupe aussi un poste de professeur à l’École d’architecture de l’Université Laval. C’est en 1966, avec Paul Gauthier et Gilles Guité, qu’il fonde la firme Gauthier, Guité, Roy, architectes, au sein de laquelle il travaillera jusqu’à sa retraite en 1989.

Les réalisations de Jean-Marie Roy se distinguent par leur caractère novateur qui allie un souci de préservation du patrimoine à des considérations modernes. La sensibilité de l’architecte aux jeux de lumière, de volume et de proportion se reflète dans les édifices qu’il conçoit, souvent caractérisés par un plan simple mais dynamique qui met de l’avant leurs fonctions. On lui connait plusieurs réalisations d’envergure, comme le campus de l’école normale Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours et de l’orphelinat du Sacré-Cœur ; les campus collégial et universitaire de Cap-Rouge (Saint-Augustin-de-Desmaures) ; le Centre de recherche industrielle du Québec ; la porte Prescott des Forges du Saint-Maurice ; ou encore le pavillon d’éducation physique et des sports de l’Université Laval.

Jean-Marie Roy devient membre de l’Académie royale des arts du Canada et de l’Institut royal d’architecture du Canada en 1975 puis membre de l’Ordre du Canada en 1995. Il reçoit l’Ordre national du Québec en 2004 à titre d’officier ; la Médaille du mérite de l’Ordre des architectes du Québec en 1989 ; le Prix pour la promotion de la culture de l’Institut canadien de Québec en 1986 ; la Médaille du Gouverneur général en 1986 ; le Prix d’excellence en architecture de l’Ordre des architectes du Québec pour le projet des Forges du Saint-Maurice en 1985 ; le prix d’excellence Canadian Architect ’82 en 1983 ; le prix Distinction de l’Ordre des architectes du Québec en 1981 et en 1978 ; le Prix du Conseil canadien de l’habitation en 1974 et en 1976 ; la médaille Massey en 1970 et en 1967 ; et le Prix pour le Concours scolaire, du ministère de l’Éducation du Québec en 1964.

Il décède le 3 novembre 2011 à Québec. Il a épousé Hélène Bourque en 1953.

MHD 03-2021 (relecture SB)

pour aller plus loin

«Fonds Gauthier, Guité et Roy, architectes, BAnQ Québec P767», BAnQ Advitam, en ligne.

« Roy, Jean-Marie 1925-2011. Avis de décès», Le Devoir, 12 novembre 2011, p. C-11.

Dubois, Martin, Jean-Marie Roy, architecte, Québec, Publications du Québec, 2012, 165 p., ill.

Dubois, Martin, « Jean-Marie Roy. Une audace béton », Continuité, no 142, automne 2014, p. 33-35, en ligne.

«Grand architecte et grand officier »!, Esquisse, vol 15, no 3, 2004, p. 6, en ligne.

Giraldeau, François (dir.), ARQ, no 36: Profils d’architectes d’aujourd’hui : Jean-Marie Roy, avril 1987, en ligne.

« Jean-Marie Roy », Ordre National du Québec, en ligne.

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