L’inventaire des projets du Centenaire financé par le MCCQ

Docomomo Québec est parmi les candidats dont le projet a été retenu à la suite de l’appel lancé par le ministère de la Culture et des Communications en septembre 2013 afin de permettre aux organismes locaux, régionaux et nationaux ainsi qu’aux municipalités et aux MRC de contribuer de façon tangible à la mise en oeuvre de la Loi sur le patrimoine culturel. Il se voit accorder une subvention de 48 000,00 $ pour réaliser l’inventaire des projets du Centenaire au Québec.

L’exposition universelle et internationale ne fut pas la seule initiative architecturale menée pour souligner le centenaire de la Confédération canadienne. Dans le cadre d’ententes signées entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux de nombreuses «oeuvres de caractère durable» furent réalisées à l’échelle du Canada, dont une petite centaine au Québec. Ici, la Loi pour collaborer à la célébration du Centenaire de la Confédération du Canada votée le 3 juillet 1963 par l’Assemblée nationale autorisait de telles initiatives dont le financement était assumé à parts égales entre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et le promoteur, ce dernier étant soit un organisme relevant du gouvernement du Québec, soit une corporation municipale. C’est ainsi que nombre de communautés locales ont été dotées d’un équipement à fonction éducative ou de loisir, comme par exemple, le centre culturel de Dorval, celui de Verdun et celui de Longueuil, le cité des jeunes de Vaudreuil-Dorion, la bibliothèque d’Amos, le centre sportif de Cowansville, sans oublier le grand projet national, le Grand Théâtre et le conservatoire de Québec (Victor Prus). Furent de plus aménagés à l’initiative d’Hydro Québec, le parc Dollard-des-Ormeaux à Carillon et le parc des chutes de Montmorency dans la région de Québec (Jacques Folch Ribas).

Si de nombreuses études et publications ont été consacrées à l’Expo 67, les autres réalisations architecturales liées à la célébration du centenaire de la Confédération sont largement méconnues. Pourtant, pour de nombreuses municipalités au Québec, les centres culturels, les bibliothèques et les installations sportives bâties dans ce contexte, furent les premiers équipements publics d’importance dédiés aux arts, à la culture et au temps libre. Ils sont de plus des éléments potentiels du patrimoine de la modernité vu leurs valeurs historiques liées au rôle joué par l’État dans leur création, leur programme visant à l’éducation et au loisir du plus grand nombre et leur architecture souvent novatrice au plan technique et esthétique. Cependant, vu leur âge, plusieurs d’entre eux ont été rénovés ou sont sur le point de l’être, tel par exemple la bibliothèque municipale d’Amos. Aussi il est urgent de faire connaître ses réalisations parentes d’Expo 67 en réalisant leur inventaire ce que nous permettra de faire la suvention reçue du MCCQ. FVL, 2014-01-28

Culture et Communications, «Maka Kotto soutient le patrimoine culturel dans les régions du Québec», en ligne.