En attendant le REM, redécouvrons le métro
Au cours des vingt dernières années, la prise de conscience de la valeur patrimoniale du métro a progressé. Au sein de la STM, l’attention s’est d’abord portée sur les œuvres d’art qui ont bénéficié dès 2007 d’un programme d’entretien et de conservation. En 2013, la Ville de Montréal publia un énoncé de l’intérêt patrimonial du réseau, document officiel qui vise à favoriser une gestion respectueuse de l’histoire du lieu. Par la suite, en 2017, la section Arts et architecture de la STM a procédé à un inventaire patrimonial des 68 stations. En 2018, un comité-conseil en architecture fut institutionnalisé et nommé en l’honneur de l’architecte Jean Dumontier, un des artisans du métro qui était au nombre de ses premiers membres, à la suite de son décès. Toutes ces initiatives sont autant de moyens d’aide à la décision en vue d’assurer la pérennité patrimoniale de l’espace public du métro tout en procédant aux réfections et aux transformations nécessaires.
Le métro actuel est à la fois semblable et différent de ce qu’il était. Préfontaine, parmi les plus lumineuses des stations où le soleil pénètre jusqu’au quai, après avoir vu son audacieux toit de verre remplacé, fut dotée d’une nouvelle entrée du côté du parc Raymond-Préfontaine. Détachée, la cage d’ascenseur émerge du sol à distance de la rue, à laquelle elle reliée par une marquise : l’ajout se distingue par sa monumentalité. Ailleurs, le nouvel accès est intégré à l’édicule, notamment à Honoré-Beaugrand ou à Pie-IX. Plus radicale est la métamorphose de Beaudry dont tous les revêtements muraux ont été remplacés en s’inspirant de l’environnement chromatique initial.
Au cours des vingt dernières années, la prise de conscience de la valeur patrimoniale du métro a progressé. Au sein de la STM, l’attention s’est d’abord portée sur les œuvres …