Colloque sur le Stade olympique de Montréal
Depuis un an, Docomomo Québec mène l’étude patrimoniale du Parc olympique de Montréal à la demande de la Régie des installations olympiques (RIO). Dans ce contexte et celui du 40e anniversaire des Jeux olympiques de Montréal, le 12 mai 2016, Docomomo Québec organisa un colloque international dans le cadre 84e congrès de l’Association pour l’avancement des sciences au Québec (ACFAS). Faisons un résumé de la rencontre qui rassembla au Centre de design de l’UQAM une dizaine de conférenciers du Québec et d’Europe, dont plusieurs membres de Docomomo international, et que clotura un échange entre tous les participants, intervenants et membres du public.
À bien des égards le colloque a élargi l’horizon de l’étude patrimoniale. Nos collègues de Docomomo Suisse, Giulia Mariani et Franz Graf de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, retracèrent l’aventure des grands stades en béton, des premières enceintes des années 1920 aux structures fermées polyvalentes des années 1970, auxquels appartient le Stade olympique de Montréal. Christophe Pourtois, directeur du Centre international pour la ville, l’architecture et le paysage (CIVA) à Bruxelles et, campa la figure de cet ingénieur entrepreneur dont la contribution aux Jeux olympiques de Rome en 1960 fut déterminante, en s’arrêtant à un des ses réalisations en particulier, le Petit Palais des sports.
La professeure Christel Palant-Frapier de l’École d’architecture de Versailles et l’ingénieur montréalais Munzer Hassan portèrent un regard contrasté sur les réalisations de Roger Taillbert. Replaçant ses projets parmi les recherches architecturales ancrées dans l’expérimentation de structures nouvelles menées en France par les architectes et les ingénieurs dans les années 1960, la première conclut que Taillibert n’était pas en première ligne de cette avant-garde fascinée par les possibilités technologiques nouvelles. Munzer Hassan souligna par contre les défis posés par la mise en oeuvre pour les consoles du Stade olympique d’une technique encore en plein développement au début des années 1970 et peu courante au Québec, la construction en encorbellement des ponts en béton précontraint.
Après les introductions livrées par Lise Bissonnette qui présida le Comité-conseil sur l’avenir du Parc olympique de Montréal en 2011-2012 et par Michel Labrecque, le président-directeur général de la RIO, France Vanlaethem et Ulisses Munarim étroitement associés à l’étude patrimoniale, présentèrent les installations olympiques de Montréal. La première rappela les conditions et les termes de la commande passée par le maire Jean Drapeau à l’architecte Roger Taillibert, le second dégagea les caractéristiques principales du projet du Stade olympique de Montréal. Par ailleurs, François Goven, inspecteur général des monuments historiques au ministère de la Culture et de la Communication en France, relata la genèse et l’histoire du Parc des Princes à Paris que Taillibert achevait en 1971, alors que la Ville de Montréal le contacta.
La journée s’est terminée par une discussion générale menée en deux temps, portant d’abord sur la valeur architecturale du Stade olympique de Montréal et, ensuite, sur les avantages de sa patrimonialisation. Maurice Landry, vice-président construction et entretien au Parc olympique, et Michel Lapointe, ingénieur à la RIO, ainsi que le président du Conseil du patrimoine culturel du Québec Yves Lefebvre apportèrent des points de vue issus de leurs expériences.
FVL, 2016-05-31
Pour aller plus loin…
Cahier du participant au colloque: LIVRET_COLLOQUE_FINAL_10MAI_BOOKLET.pdf
article du journal Le Devoir, en ligne.
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