Le siège des Nations Unies à New York, hier et aujourd’hui
Le complexe du siège l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York construit entre 1949 et 1952 est devenu une icône de l’architecture moderne, même si tous les grands récits du développement de l’architecture novatrice récente ne font pas mention de cette réalisation. Une telle signification est liée d’une part à l’institution qu’il abrite — La Société des Nations créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale afin de la paix et l’entente entre les peuples — et qu’il représente, et d’autre part au caractère novateur de son siège social, sur le plan urbain, typologique et technique. Compte aussi l’autorité de ses concepteurs. Au nombre de ceux-ci se retrouve l’architecte Ernest Cormier qui fut nommé délégué du Canada dans le cadre de ce projet. À ce titre, en mars 1947, il intégra l’équipe de conception dirigée par l’architecte américain Wallace K. Harrison, aux côtés de ses confères G. A. Soilleux, le représentant d’Australie, Gaston Brunfaut, celui de Belgique, Oscar Neimeyer, du Brésil, Howard Roberson du Royaume-Uni, Sven Markelius, de Suède, Liang Seu-Cheg, de Chine, Julio Vilamajo, d’Uruguay et Le Corbusier, de la France. Ce dernier avait de grandes ambitions dans le cadre de cet important projet; il espérait pouvoir laver son échec dans le cadre du concours pour le siège de la Société des Nations à Genève, organisé en 1926-1927, en devenant «l’architecte» de celui de l’ONU. Le Corbusier avait rejoint le Comité de design dès sa première rencontre, en février 1947, et il y participa jusqu’en juillet. La contribution personnelle d’Ernest Cormier à ce projet fut le dessin des portes d’entrée de l’immeuble de l’Assemblée générale.
Pour le 50e anniversaire de l’ONU, la «rénovation historique» du complexe a été entreprise en 2007 par une équipe d’une dizaine de professionnels spécialisés. Les principaux objectifs du Plan directeur de l’intervention étaient de produire un symbole de rénovation durable, d’assurer la conservation de la valeur historique de l’ensemble et de réaliser la mise aux normes des édifices qui composent l’ensemble construit en bordure de l’East River, à hauteur des 42e/45e rues. Ce projet de conservation est exemplaire vu la qualité du maître d’ouvrage, l’ONU, l’institution internationale engagée depuis bientôt un demi siècle dans la protection de l’environnement. L’intervention a été menée sous la direction de l’architecte Michael Adlerstein, assistant du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Le chantier a duré sept ans.
Le professeur Michael Adlerstein sera un des conférenciers de la journée d’étude Pour un patrimoine moderne durable. Comment intervenir de manière culturellement durable? organisée par Docomomo Québec et Provencher_Roy, les 2 et 4 mai prochains à l’UQAM. Il donnera la conférence publique d’ouverture, le 2 mai 2019, à 18 heures, pavillon J.-A.-Desève, UQAM, 320, rue Sainte-Catherine Est, Montréal.
Les inscriptions à la conférence et à la journée d’étude seront ouvertes bientôt.
FVL, 2019-03-16
Le complexe du siège l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York construit entre 1949 et 1952 est devenu une icône de l’architecture moderne, même si tous les grands récits du développement de l’architecture novatrice récente ne font pas mention de cette réalisation.
pour aller plus loin
«United Nations Headquarters», WBDG, 2017-04-21, en ligne http://www.wbdg.org/additional-resources/case-studies/united-nations-headquarters. Consulté le 16 mars 2019.