Journée d’étude Cégep de Jonquière : bref bilan

Le 20 et 21 novembre 2025, le patrimoine architectural moderne était à l’honneur au Cégep de Jonquière. En collaboration avec Docomomo Québec, l’institution organisait une journée d’étude portant sur le principal pavillon de son campus, le pavillon Gérard-Arguin qui débuta par sa visite. L’édifice fut bâti entre 1956 et 1965 à l’initiative des fondateurs du Collège classique de Jonquière, en plusieurs phases, sous la direction de l’architecte Paul-Marie Côté et, à partir de 1963, de son confrère Evans Saint-Gelais. Particulièrement remarquable est la salle de pas perdus, un vaste espace qui est le cœur du Cégep, où étudiants, enseignants et professionnels à l’emploi de l’établissement se croisent et rencontrent quotidiennement, voire s’y posent. Ponctué des volumes de la salle de spectacle François-Brassard et de l’ancienne chapelle,cet espace est un paysage intérieur.

La journée d’étude du 21 novembre comprenait deux volets : la matinée était consacrée à l’exploration de l’intérêt patrimonial du pavillon Gérard-Arguin ; l’après-midi visait à considérer la pertinence d’une patrimonialisation de l’édifice et les enjeux posés par sa conservation. Les résumés des communications sont publiés dans le carnet du participant, de même qu’une courte biographie de chacun. Était invité à témoigner de l’architecte qu’était son père, sa fille, Dominique St-Gelais.

La journée fut introduite et conclue par le directeur général du Cégep, Sylvain Gaudreault. Dans son allocution de fermeture, il a déclaré sa volonté à poursuivre la mise en valeur patrimoniale du pavillon Gérard-Arguin, de même qu’à mettre en place des moyens afin d’en assurer la préservation tout en relevant les défis liés à son usage et aux enjeux environnementaux.

Soulignons la participation de la communauté enseignant et étudiante du Cégep à la préparation de la Journée. Le pavillon Gérard-Arguin fut proposé comme sujet d’études ou d’observation dans le cadre de plusieurs cours. Ainsi, les étudiants et étudiantes en arts visuels l’ont dessiné, d’autres ont reconstitué l’œuvre d’art de Robert Muckle qui se déroulait sur le mur de l’ancienne chapelle, aujourd’hui, la salle polyvalente. Ceux en sciences humaines ont exploré les valeurs patrimoniales et fait état de leur réflexion dans une publication qui était à disposition des participants.

Pour ceux et celles qui souhaitent découvrir le pavillon Gérard-Arguin, deux séries de prises de vue datant du milieu des années 1960, réalisées par le photographe Johann-Natale-Krieber, sont consultables sur le site de la BAnQ, l’une en couleur, l’autre en noir et blanc.